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Un petit hôpital au cœur du domaine d’Iroto. Un petit hôpital au cœur du domaine d’Iroto La santé est l’une des préoccupations primordiales dans cette province d’Itamapaki.... [+] Elle est nécessaire …Plus
Un petit hôpital au cœur du domaine d’Iroto.

Un petit hôpital au cœur du domaine d’Iroto
La santé est l’une des préoccupations primordiales dans cette province d’Itamapaki.... [+] Elle est nécessaire pour tous. Rien n’avance si ce secteur n’est pas couvert. Aussi, sur le domaine du Centre de Développement Rural Iroto, des membres de l’Opus Dei, avec des amis, ont construit Abidagba, un centre de santé et de premiers secours, de protection contre les maladies courantes.

14/12/2012


Le financement nécessaire pour construire le centre sanitaire d’Abidagba fut possible grâce à la générosité de beaucoup de monde. Une famille fit un don consistant dès qu’elle entendit parler du projet. Aussi, l’hôpital fut-il construit en hommage à leur fils, Andréas, mort en Allemagne dans un accident de voiture. Il avait toujours été très motivé par l’Afrique et les projets de solidarité menés dans ce continent. Manos Unidas, organisation espagnole qui encourage ce type de projets, a aussi collaboré à Abidagba.

Ce Centre de Santé fut inauguré le 6 décembre 1996. Il a fallu vingt-ans au personnel médical pour gagner la confiance des populations. Les patients d’Abidagba se sont multipliés et les taux positifs d’amélioration de la santé sont toujours en hausse.

Wachera, infirmière kényane qui travaille au Centre depuis son inauguration, confirme que petit à petit la culture sanitaire gagne du terrain dans les familles. « Très souvent, l’ignorance est la principale cause de la dénutrition des enfants et des infections des jeunes. Les instructions et les conseils sur une vie saine ont fait que le nombre de maladies décroisse dans les familles ».

On voit bien que l’éducation à la santé est pressante en Afrique. « Devant l’apparition récurrente de la malaria, les gens sont en mesure d’en reconnaître les symptômes et se rendent au centre de santé pour avoir le traitement adapté. La malnutrition, endémique lorsque nous avons démarré ce projet, a pratiquement disparu grâce à la connaissance des besoins nutritionnels. La population est pauvre, mais les gens peuvent survivre et nourrir leurs enfants de façon saine avec les produits de la terre. Nous constatons une amélioration réellement encourageante », explique Wachera.

De nombreuses histoires

Voici le témoignage de l’une des pionnières d’Iroto : « les gens, les femmes en particulier, ont une vie très dure. Nous tâchons de leur procurer la formation et les moyens nécessaires pour améliorer la qualité de leur travail et leur vie familiale. On sait, à Iroto, que le développement humain et social de l’environnement dépend des femmes en grande partie et de leur niveau de formation. C’est au foyer que les personnes acquièrent les habitudes de base dans une conduite qui forge les vertus chrétiennes : on y apprend à vivre, à servir et à travailler pour les autres. Nous connaissons à Iroto beaucoup d’histoires de personnes et de familles qui ont retrouvé une harmonie, un équilibre »

Oluwakemi Otesoga, par exemple, était une petite dans l’indigence, pratiquement non voyante à cause d’une rétinopathie congénitale. Sa maladie empirait. Sa maman, sans aucune ressource, était au désespoir. Il s’agissait d’un cas compliqué. Une infirmière d’Abidagba contacta une école pour non voyants, à Lagos. Elle chercha les moyens pour régler son inscription et trouva un bienfaiteur. Grâce à lui, Oluwakemi put être scolarisée pendant deux ans. Elle loge désormais dans le foyer de cette école. « Je suis très contente, très reconnaissante pour ce qu’elles ont fait pour moi. J’ai appris la vannerie, à faire des sacs, des cravates, des accessoires. Je sais lire et écrire en Braille. J’ai fait un stage au Musée National et il se peut que j’y décroche un travail bien rémunéré, en décembre, à la fin de mes études. Tout ce processus m’a aidée à mûrir en tant que personne et ma famille en a profité aussi ».

Une association de femmes

Autour d’Iroto, une association de femmes a aussi vu le jour. 25 jeunes mamans, au départ. Elles ont toutes des trajectoires de vie très pénibles : pour subvenir aux besoins de leur famille, elles ont dû abandonner l’école très jeunes. Elles veulent que leurs enfants apprennent autre chose que la culture d’un lopin de terre. « J’apprends à lire et à écrire, dit Agnès, pour moi et surtout pour l’apprendre à mes enfants aussi ».

Cette association organise des cours divers et variés pour que les associées acquièrent un minimum de culture. Au départ : des notions élémentaires d’hygiène, de santé, de soin des nourrissons. Ensuite, des cours de cuisine, de coupe et couture.

Iroto a cédé une partie de son terrain à cette association afin que les femmes qui y tiennent puissent cultiver aussi des légumes, en particulier l’okro, l’ugwu et les tomates. C’est donc une ébauche d’hacienda où elles ont toutes un poste précis à faire tourner. Il y a des récompenses aux bons résultats, à l’assiduité ponctuelle aux cours et à la prise en charge des services. Juliet, qui, au départ, travaillait à la clinique sanitaire d’Iroto, s’investit désormais à ce travail à la ferme. « Faire bien un travail, avec diligence et responsabilité, en pensant à l’avenir de ma famille a été une grande chance pour moi. Que serais-je devenue sans Iroto ? »

Iroto Rural Development Centre
P O Box 4240 Surulere P O Surulere, Lagos
E-mail: women_board@yahoo.com

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