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014 un évangile à la carte ! Pour suivre Jésus, il faut obéir! En quoi ? Comment ? Pourquoi ?Plus
014 un évangile à la carte !
Pour suivre Jésus, il faut obéir! En quoi ? Comment ? Pourquoi ?
fr.sourire
Ste Thérèse de Lisieux :
"Je suis d’une nature telle que la crainte me fait reculer; avec l’amour non seulement j’avance mais je vole"
"C’est la confiance rien que la confiance qui conduit à l’amour
"Plus
Ste Thérèse de Lisieux :

"Je suis d’une nature telle que la crainte me fait reculer; avec l’amour non seulement j’avance mais je vole"

"C’est la confiance rien que la confiance qui conduit à l’amour
"
fr.sourire
Relativement à l'Heure de Dieu et à l'intercession de la Communion des Sainst évoquée ci-dessous :
"Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion." 2 Pierre 3:9
"Et dites-vous bien que la longue …Plus
Relativement à l'Heure de Dieu et à l'intercession de la Communion des Sainst évoquée ci-dessous :

"Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion." 2 Pierre 3:9

"Et dites-vous bien que la longue patience de notre Seigneur, c’est votre salut, comme vous l’a écrit également Paul, notre frère bien-aimé, avec la sagesse qui lui a été donnée." 2 Pierre 3:15
2 autres commentaires de fr.sourire
fr.sourire
J'ajouterai ces remarques quant à la doctrine des Limbes.
La théologie néo-thomiste et scolastique défend que certains petits enfants méritent de voir éternellement Dieu face à face par les mérites infinis du Saint Sacrifice de Jésus parce que quelqu’un de leur entourage a eu le mérite (nota : à supposer que cela en soit toujours un), de demander pour eux le sacrement du baptême (précisons …Plus
J'ajouterai ces remarques quant à la doctrine des Limbes.

La théologie néo-thomiste et scolastique défend que certains petits enfants méritent de voir éternellement Dieu face à face par les mérites infinis du Saint Sacrifice de Jésus parce que quelqu’un de leur entourage a eu le mérite (nota : à supposer que cela en soit toujours un), de demander pour eux le sacrement du baptême (précisons : catholique) avant leur mort, à la différence des autres enfants morts sans baptême qui seraient selon cette doctrine condamnés à être privés pour toujours de la vision béatifique, eux qui de facto n’ont pas eu la chance de naître au bon endroit et au bon moment pour être baptisés catholiques !...

Cette vision des choses contient un je ne sais quoi de théologiquement et rationnellement contestable, pour ne pas dire bancal et mesquin à mes yeux. Une vision des choses que l’on pourrait qualifier de « sacramentélisme » (en référence aux sacrements de l’Eglise), comme si en effet Dieu pouvait se sentir lié en tout et toujours aux sacrements de l’Eglise catholique pour offrir le Don gratuit de son salut en Jésus-Christ, en particulier aux âmes qui n’ont jamais eu l’occasion d’user de leur liberté pour faire le mal.

Cela renvoie aussi à la compréhension du mystère de la Communion des Saints. Ou bien l’on conçoit cette dernière comme étant une sorte de petit club de sauvés cantonné à l’intérieur des frontières visibles de l’Eglise catholique, qui ne communiqueraient, du Ciel et sur la terre, que chichement les grâces surnaturelles (découlant des mérites spirituels de leur vie eux-mêmes découlant des mérites infinis de Jésus-Christ) en ciblant uniquement les personnes qui appartiennent à l’Eglise catholique visible. Ou bien l’on comprend que les trésor de grâces dispensées par le mystère de la Communion des Saints a des conséquences spirituelles plus vastes, au-delà des frontières visibles de l’Eglise catholique et pouvant se passer des modalités ordinaires ou habituelles de salut voulu par Dieu, à savoir par les sacrements de l’Eglise, au bénéfice des hommes désirant de tout leur être, même secrètement, le salut en Jésus-Christ.

Mystère de la Communion des Saints pouvant être compris aussi comme transcendant le temps : ce qui suppose que tant que le Père du Ciel n’a pas décidé de mettre fin à ce monde, tant que la Parousie n’a pas eu lieu, les mérites spirituels des premiers humains jusqu’à ceux des derniers hommes de la dernière génération humaine de ce monde (y compris des êtres humains in utero !), peuvent bénéficier, par le Saint Sacrifice du Seigneur Jésus, à toutes les âmes assoiffées d’amour vrai, de toutes les époques, et cela même in extremis comme le bon larron sur sa croix.
fr.sourire
Cher Tonio.pourjesus,
Votre remarque concernant la tendance actuelle à vouloir se rassurer à peu de frais (de larmes et de prières) quant au salut des âmes est ô combien importante aujourd’hui. Cette tendance cache de la présomption et de l’orgueil.
Je ne crois pas en revanche que l’attachement profond à certaines conceptions théologiques soit sans effets sur la vie théologale qui peut d'après …Plus
Cher Tonio.pourjesus,

Votre remarque concernant la tendance actuelle à vouloir se rassurer à peu de frais (de larmes et de prières) quant au salut des âmes est ô combien importante aujourd’hui. Cette tendance cache de la présomption et de l’orgueil.

Je ne crois pas en revanche que l’attachement profond à certaines conceptions théologiques soit sans effets sur la vie théologale qui peut d'après moi s'en ressentir un peu, qui peut en être + ou - parasitée. Car certaines conceptions et représentations erronées du salut, fussent-t-elles enracinées dans une tradition théologique catholique, véhiculent de fausses images de Dieu qui peuvent faire obstacle à l’épanouissement de la Grâce, de la vie théologale et de prière. Elles peuvent aussi créer des névroses mentales caractérisant par exemple le dolorisme. Elles peuvent entraîner des attitudes pastorales et d’évangélisation inadaptées.

Peut-être plus souvent que l’esprit de résignation voire de désespoir que vous pointez, je pense qu’elles peuvent nourrir un état d’esprit pharisien qui certes prie pour les pauvres pécheurs du « mauvais camp » non-catholique, un peu par devoir formel et non par espérance profonde, qui secrètement pense avant tout à son « petit » salut et incline sans cesse à juger les pécheurs.

La voie est étroite en toutes choses en matière spirituelle. Je ne vous apprends rien cher Tonio en vous disant que Sainte Thérèse de Lisieux a mis en lumière les pollutions doloristes, rigoristes et pessimistes de la spiritualité catholique de son époque. En général, autant la tendance moderniste pèche par optimisme présomptueux et impie. Autant la tendance traditionaliste incline à pécher par pessimisme psycho-rigide. Si je ne me trompe (d’après les lettres du St Padre Pio à son père spirituel lues dans « Padre Pio, transparent de Dieu » du père Jean Derobert), le Seigneur lui dit un jour alors qu’il s’angoissait beaucoup pour le salut des âmes, que nulle âme ne se perdrait sans le savoir et sans le vouloir.

Beaucoup d’hommes en effet semblent prendre le chemin de la perdition. Mais il ne nous appartient pas de dire que telle personne ou telle catégorie de personne a commis un péché mortel ou un blasphème contre l’Esprit Saint, car cela doit rester à l’appréciation du Seigneur, des consciences et... des confesseurs. Chacun sera jugé par rapport aux choix de sa conscience face à la vérité, en fonction de ce qu’il a reçu comme grâces et en fonction... de ses handicaps de départ (Lc 12,47). Il est hasardeux et déplacé d’envoyer en Enfer telle catégorie de personne. Dénoncer le mal certes mais sans juger les pécheurs ni se prononcer sur leur sort éternel, pécheurs qui peuvent dans le secret de leur cœur et derrière des apparences trompeuses, s’en remettre résolument à la miséricorde divine et haïr leurs péchés avant de trépasser.

On doit corriger fraternellement les péchés graves de son prochain, offrir des sacrifices et des supplications pour la conversion des pécheurs (que nous sommes tous d'ailleurs), avec grande confiance en Dieu, mais en dernier ressort la Grâce ne peut forcer la liberté d'une âme.

Vous faites bien de me mettre en garde contre la tendance présomptueuse quant à mon salut et à celui de tous les pécheurs. Le point fort et important de votre propos est d’insister sur le fait que le salut par la Croix de Jésus-Christ ne peut survenir en plénitude qu’au moment où le pécheur crie vers Dieu avec confiance (sans oublier l’audace et la persévérance) son impuissance à se sauver lui-même de son péché. La Grâce divine répondra à son cri.

Je prierai à votre intention et je vous remercie pour votre prière et vos vidéos.
Tonio.pourjesus
Frère sourire, vous avez des intuitions que je partage. J’y reviendrai sans doute. Je crois beaucoup à la puissance de la prière. Vous avez le droit d’espérer au grand nombre de sauvés. Je ne vous le reprocherai pas. Nous n’avons pas le droit de nous résigner. Je sais bien que mes vidéos peuvent être un peu longues, mais j’ai ouvert déjà quelques pistes. Dieu veut nous voir prier pour le …Plus
Frère sourire, vous avez des intuitions que je partage. J’y reviendrai sans doute. Je crois beaucoup à la puissance de la prière. Vous avez le droit d’espérer au grand nombre de sauvés. Je ne vous le reprocherai pas. Nous n’avons pas le droit de nous résigner. Je sais bien que mes vidéos peuvent être un peu longues, mais j’ai ouvert déjà quelques pistes. Dieu veut nous voir prier pour le salut des âmes. C’est tout ce qui importe. Ce que nous pensons reste secondaire. Celui qui pense que beaucoup serons sauvés et supplie Dieu pour cela : fait son job. Par contre si il se rassure et ne prie plus : il ne le fait plus. Inversement, celui qui pense effectivement que beaucoup se damnent, alors il prie : fait son job lui aussi. Mais si il s’y résigne, il ne le fait plus. Dieu ne veut pas que nous nous rassurions ni que nous nous résignions. Ceci dit, pour prier vraiment, il faut accepter la réalité. Il faut vouloir voir les choses en face. Celui qui refuserait de regarder la vérité manifesterait par là même un refus d’être au prise avec le réel et donc de prier sincèrement. C’est pour cela que j’ai voulu dégager la notion de bonne volonté, la notion du combat, de la grâce, du mystère de la croix (sur lequel je reviens sans cesse). Je voudrais maintenant parler du chemin de sanctification et de la petite Thérèse. Si une personne qui commets un péché mortel, et meurt dans cet état, elle va droit en enfer. Il faut donc prier et espérer. Elle peut se convertir tant qu’elle n’est pas morte. Je dis aussi que c’est l’endurcissement qui est diabolique. Si quelqu’un tombe et se relève sincèrement, ce n’est pas « grave ». Dieu se servira aussi de sa chute. Ce qui est grave se sont les excuses…

Je soutiens qu’il n’y a pas de péchés que Dieu ne veuille ou ne puisse pardonner. Mais celui qui se résignerait ou qui chercherait à se rassurer ne prie plus. La personne en question qui a commis un péché mortel risque donc fort de ne pas se relever et de tomber en enfer. Et je souligne au passage que le péché de celui qui s’est plus ou moins rassuré au lieu de pleurer le salut de son frère peut être bien plus grave que le péché mortel de son frère. «Le péché est avant tout un péché contre la grâce.»

Ce que je trouve dangereux, c’est l’attitude si massive aujourd’hui qui consiste à réinterpréter les choses de telle manière que l’on se rassure. Elles manifestent un refus de prier pour du vrai, et donc une révolte qui ne dit pas son nom.

Objectivement : la majorité des pasteurs, des laïcs semblent prendre le chemin de la perdition. Donc prions. Après…

Je veux lutter contre l’attitude moderniste qui se résume à « je me rassure », tout comme je veux lutter contre cet esprit de résignation qui est lui aussi un désespoir caché. Mais il se trouve qu’aujourd’hui nous sommes devant l’attitude moderniste, alors…

Demandons à Dieu, si vous le voulez bien qu’il fasse de nous des âmes de prières comme il le souhaite. Je prierai pour vous à cette intention en lui demandant que vous ne cherchiez pas à vous rassurer (j’ai bien peur de ce danger pour vous). Et vous, n’hésitez pas à lui demander que je ne tombe pas dans cette tentation de résignation pour laquelle vous me croyez en danger.

Il y a la vérité et nos petites perceptions. Que nous ayons tort ou raison sur ces dernières n’a, vous en conviendrez, aucune importance ; pourvu que nous prions réellement avec larmes et tremblements…

A+ et merci.
fr.sourire
A mon sens, la dimension collective et temporellement transcendante du mystère de la Communion des âmes saintes et justes, de la Communion des saints, par les mérites infinis de Jésus-Christ, en ce que ce mystère contient d'expiation, de réparation et d'intercession, n'a pas été suffisamment mis en lumière et creusé par les théologiens. Je m'explique. Marthe Robin qualifiait par exemple les …Plus
A mon sens, la dimension collective et temporellement transcendante du mystère de la Communion des âmes saintes et justes, de la Communion des saints, par les mérites infinis de Jésus-Christ, en ce que ce mystère contient d'expiation, de réparation et d'intercession, n'a pas été suffisamment mis en lumière et creusé par les théologiens. Je m'explique. Marthe Robin qualifiait par exemple les trisomiques et handicapés mentaux de petits corédempteurs providentiels. Le Bon Dieu, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (dixit les Saintes Ecritures), se doit donc d'échafauder un plan de salut merveilleux, dans lequel quiconque, peu importe quand et où il est né, a la possibilité (et non la certitude) d'être associé au salut en Jésus-Christ, grâce à Ses mérites infinis et grâce aux mérites des âmes saintes et de bonne volonté, sur la terre comme dans l'Au-delà, qui participent, chacune à sa mesure et plus ou moins consciemment, au mystère de la corédemption dans le Christ en faveur de leurs frères en humanité. C'est dire si la Miséricorde divine n'a pas dit son dernier mot tant que le Seigneur Jésus n'est pas revenu dans sa gloire. Il est possible par exemple de prier et d'offrir des sacrifices aujourd'hui pour le salut de l'âme d'Hitler car Dieu voit au-delà du temps et peut attribuer dans sa sagesse, infiniment intelligente et miséricordieuse, quelques mérites et prières de certaines âmes, de toutes époques, au bénéfice de l'âme d'un grand pécheur avant qu'il n'expire. Ce serait d'ailleurs offenser Dieu que de limiter notre espérance en sa miséricorde pour les pécheurs. Plus l'on s'approche de la Fin des temps plus le Bon Dieu révèle magnifiquement le mystère de son infinie Miséricorde, par exemple à travers des saintes comme Thérèse de Lisieux et Faustine.
fr.sourire
Il ne faut donc pas oublier Toniopourjesus que beaucoup de péchés sont expiables et "purifiables" dans l'Au-delà, dans ce que l'Eglise catholique nomme le Purgatoire (contrairement au péché - suprême d'orgueil- contre l'Esprit Saint qui est impardonnable ici-bas et dans l'Au-delà d'après le Seigneur Lui-même), si ces péchés sont le fait d'âmes humbles sous l'inspiration de la grâce divine …Plus
Il ne faut donc pas oublier Toniopourjesus que beaucoup de péchés sont expiables et "purifiables" dans l'Au-delà, dans ce que l'Eglise catholique nomme le Purgatoire (contrairement au péché - suprême d'orgueil- contre l'Esprit Saint qui est impardonnable ici-bas et dans l'Au-delà d'après le Seigneur Lui-même), si ces péchés sont le fait d'âmes humbles sous l'inspiration de la grâce divine qui peut les pousser, même in extremis, à rougir de et à haïr secrètement leurs vices et péchés avant d'expirer (Cf. "Les prostituées vous précèdent dans le Royaume"). A l'inverse, les personnes extérieurement religieuses mais secrètement gonflées d'orgueil et pleines de jugements condescendants sur les autres peuvent être davantage exposées au risque de damnation éternelle parce qu'au fond elles s'aiment plus que tout, s'exposant ainsi à être finalement incapables de vouloir vraiment accueillir le pardon en plénitude du Christ Jésus sur leurs péchés réels et secrets.
1 autre commentaire de fr.sourire
fr.sourire
Permettez-moi de vous faire ces quelques remarques ToniopourJesus :
S’il est vrai qu’il est irresponsable de la part de beaucoup d’évêques et de prêtres de ne plus suffisamment inculquer pastoralement les notions traditionnelles de péché et de péché mortel dans l'esprit des fidèles catholiques, il me semble toutefois irresponsable de la part de certains autres pasteurs d’âme (plus rares certes …Plus
Permettez-moi de vous faire ces quelques remarques ToniopourJesus :

S’il est vrai qu’il est irresponsable de la part de beaucoup d’évêques et de prêtres de ne plus suffisamment inculquer pastoralement les notions traditionnelles de péché et de péché mortel dans l'esprit des fidèles catholiques, il me semble toutefois irresponsable de la part de certains autres pasteurs d’âme (plus rares certes de nos jours) de voir abusivement des péchés mortels* et des âmes damnées partout.

Le Seigneur Jésus a évoqué le genre de péchés non susceptibles de pardon, ni en ce monde ni dans l’autre (Marc 3:22-30 ou Matthieu 12:31-32) : ceux qui relèvent du péché contre le Saint Esprit, qui est le seul péché mortel par excellence et au sens le plus fort du terme (conduisant définitivement à "la seconde mort" évoquée dans le livre de l’Apocalypse), lesquels péchés supposent un rejet délibéré et secret de la vérité/charité demeurant dans le Christ Jésus. Raison pour laquelle ce genre de péchés est impossible à détecter infailliblement ici-bas de la part des hommes (sauf lumières spéciales et ponctuelles dans des révélations privées qui sont cependant à discerner par l’Eglise et qui restent susceptibles d’approximations et d’erreurs), car Dieu seul peut connaître parfaitement ce qui anime en vérité l’esprit d’une personne humaine, par-delà les apparences parfois trompeuses (dans un sens ou un autre), en particulier ce qui anime l’âme au moment d'expirer son dernier souffle.

Remarquons que jamais l’Eglise n’a engagé son infaillibilité sur la destinée éternelle de quelque âme pécheresse que ce soit, y compris celle de Judas Iscariote (quelles que soient les révélations privées et les opinions, contradictoires, des uns et des autres).

A titre d’exemple courant, s’il est vrai que le péché très répandu d’impureté solitaire (vulgairement appelé « masturbation ») est considéré comme un péché gravement désordonné pour l’Eglise, celle-ci ne défend pas l’idée qu’il conduirait en soi à l’Enfer. Pour qu’il conduise en soi à l’Enfer éternel et qu’il constitue dans ce cas, au sens le plus fort qui soit, un péché mortel (à savoir un péché tuant de façon définitive en l’âme la charité divine, et non pas seulement temporairement en laissant en elle la possibilité d’un repentir) il faudrait que celui qui le commette soit animé d’une volonté perverse, endurcie et éclairée d’offenser la charité divine en son corps de par son esprit.

En théorie et en pratique, une personne pourrait donc se damner en se masturbant une seule fois, en commettant ce faisant un péché contre l’Esprit Saint, et une autre pourrait se masturber pendant plusieurs années sans être moralement gravement coupable aux yeux de Dieu. Ce pourquoi l’Eglise déclare dans son Catéchisme : « 2352- Pour former un jugement équitable sur la responsabilité morale des sujets et pour orienter l’action pastorale, on tiendra compte de l’immaturité affective, de la force des habitudes contractées, de l’état d’angoisse ou des autres facteurs psychiques ou sociaux qui peuvent atténuer, voire même réduire au minimum la culpabilité morale. »

Et ce qui est vrai pour le péché de masturbation l’est aussi pour le péché d’ivrognerie et pour bien d’autres péchés dont la matière est pourtant objectivement grave (absence à la Messe dominicale).

Ce qui m’amène au passage cher ToniopourJesus à critiquer ce que vous laissez entendre dans votre vidéo comme conséquences dans l’au-delà pour les homosexuels quand vous citez 1 Corinthiens 6 **: « Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, les idolâtres, les adultères, ni les dépravés et les sodomites, 10 ni les voleurs et les profiteurs, ni les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, aucun de ceux-là ne recevra le royaume de Dieu en héritage. »

Curieusement, ce passage n'est cité souvent dans le milieu catholique qu'à propos des homosexuels. Quid alors des diffamateurs, des voleurs, des profiteurs, des ivrognes, etc. ? La diffamation, la calomnie, l’avarice, etc. sont pourtant des péchés fréquents dans certains milieux y compris « de la Tradition »...

Toute personne qui meurt dans le vice d’alcoolisme n’est pas automatiquement damnée. Toute personne qui meurt en état d’homosexualité pareillement, car il existe de multiples formes d’homosexualité, de la plus coupable et vicieuse à la plus enracinée, dès la naissance (personnalité efféminée ou masculine dès l’enfance).

Idem concernant le non-accueil extérieur de la Foi catholique par une partie des non-catholiques (les orthodoxes, les protestants, les juifs, les musulmans, etc.) : « Mais si le concile de Trente insiste sur la médiation obligatoire de l’Église pour tout homme cherchant la vérité il introduit une notion intéressante : le baptême de désir. En effet, des personnes peuvent ne pas avoir un accès direct à la révélation chrétienne, soit parce qu’elles se trouvent dans un lieu encore inaccessible à l’évangélisation, soit parce qu’elles ont une image négative du christianisme issue d’un jugement faussé qui ne leur est pas imputable (contres-témoignages de chrétiens, mais aussi calomnie des médias), cette ignorance de la médiation de l’Église n’est donc pas une faute de leur part. Pour ces personnes il reste la « loi naturelle » : leur cœur, leur conscience va les aider à discerner au cours de leur vie le bien du mal, et c’est sur cela qu’elle seront « jugées ». La limite est moins située entre baptisés et non-baptisés que dans le cœur de chacun." » (source)

Bref ToniopourJesus, dans ce que vous avez exprimé comme vérités catholiques dérangeantes il y a beaucoup me semble-t-il d’éléments fondamentaux et importants, qu’il serait bon que les pasteurs rappellent, notamment dans leurs homélies. En revanche, il me semble que votre propos, à force de se vouloir radical quant au salut par la Croix, déforme insensiblement la perception et les positions explicites de l’Eglise sur certains points, exprimées notamment dans son Catéchisme, par des jugements, interprétations et raccourcis intellectuels subjectifs regrettables.

* 1855 Le péché dit mortel détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur. (Nota personnelle : Le péché dit véniel laisse subsister la charité, même s’il l’offense et la blesse)
1856 Le péché mortel, attaquant en nous le principe vital qu’est la charité, nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion du cœur qui s’accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la Réconciliation.
1857 Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises : " Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré " (RP 17)

** 1 Corinthiens 6 :
"09 Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l’injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, les idolâtres, les adultères, ni les dépravés et les sodomites,
10 ni les voleurs et les profiteurs, ni les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, aucun de ceux-là ne recevra le royaume de Dieu en héritage.
11 Voilà ce qu’étaient certains d’entre vous. Mais vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous êtes devenus des justes, au nom du Seigneur Jésus Christ et par l’Esprit de notre Dieu."
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